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  Alpagas : galerie de portraits

 

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Les éleveurs d'alpaca du Pérou, les alpagueros, élèvent leurs troupeaux sur l'Altiplano andin, à plus de 3.500 mètres d'altitude. Les pâturages ont beau se trouver dans l'une des régions les plus isolées au monde, ils savent pertinemment que la toison de leurs animaux se vend cher sur les marchés mondiaux : la production annuelle de fibres d'alpaca du pays, qui atteint 6.500 tonnes environ, représente 50 millions de dollars de recettes d'exportation.

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Les ménages d'alpagueros (on estime leur nombre à 65 000) ne perçoivent qu'une infime partie des bénéfices. Avant que l'alpaga ne parvienne aux grandes usines de transformation de la ville côtière d'Arequipa, il passe entre les mains de nombreux intermédiaires. Ce sont des petits commerçants qui achètent directement la fibre aux producteurs et la revendent à des grossistes ou aux représentants des usines de transformation. Les commerçants servent bien de lien entre producteurs et industriels, mais, comme l'indique un rapport, "ils s'arrogent une part excessive des bénéfices".

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Ce système commercial est responsable de la baisse constante de la qualité et de la valeur de la fibre d'alpaga péruvienne. Les intermédiaires préfèrent acheter au poids et n'offrent pas un prix plus élevé pour les fibres de qualité, ce qui n'encourage pas les éleveurs à miser sur la qualité. Alors que ce sont les fibres fines et légères comme le mohair et le cachemire qui sont le plus prisées sur le marché international, en 2007, moins de 10 pour cent de la production péruvienne d'alpaga était classée "qualité supérieure". Et les producteurs australiens et néo-zélandais, qui ont mis au point des programmes de sélection, des technologies de transformation, des normes de qualité et investi dans la recherche, se posent en concurrents de poids.

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Vers une stratégie nationale. Pour aider les Péruviens à récupérer leurs parts de marché et les alpagueros à améliorer leurs conditions de vie, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vient de lancer une initiative à laquelle ont été associés, entre autres, des représentants du gouvernement, des producteurs d'alpaga et des industriels qui transforment la fibre. Après que chacun eut exprimé ses griefs – les producteurs se plaignant des prix, les industriels de la qualité des fibres –, il y eut consensus lors des consultations régionales sur la nécessité d'améliorer la qualité dans toute la filière.

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Par la suite, des ateliers nationaux mirent au point la première Stratégie péruvienne de développement des camélidés. Cette stratégie, adoptée en 2006, reconnaît que l'alpaga est un produit phare, encourage la consolidation des organisations de producteurs, les investissements, l'élaboration de normes de qualité et de transformation, et préconise l'amélioration des services de recherche et de vulgarisation.

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L'adoption de la stratégie a été suivie d'effets. Grâce à l'aide de la France et d'Oxfam Royaume-Uni, l'association nationale de producteurs a créé à Puno un centre qui forme les paysans à la sélection d'alpagas produisant une fibre de qualité supérieure et a lancé un programme d'élevage qui prête des mâles d'excellente qualité.

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Afin d'évincer les intermédiaires, un réseau de centres de ramassage a été créé, permettant aux producteurs d'accroître leur production, de classer les fibres et de les vendre aux enchères sur le marché libre. Les centres sont encouragés à adopter les normes de qualité mises au point par le ministère de l'Agriculture et l'industrie de transformation. La FAO indique que nombre de producteurs ont tiré profit du système, bien que la collecte des fibres reste en grande partie aux mains des commerçants. "Il faut divulguer les avantages de ce nouveau système de commercialisation, dit-elle, pour qu'un nombre accru d'alpagueros soit mieux rétribué quand ils produisent des fibres de meilleure supérieure."

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Consensus fragile. Il se pourrait que le consensus sur la meilleure stratégie à adopter pour donner un second souffle à la filière péruvienne de l'alpaga fasse long feu. En 2008, le gouvernement péruvien a décidé de démanteler l'agence nationale de développement des camélidés qui avait été un partenaire privilégié de l'initiative de la FAO, et les nouvelles normes de qualité n'ont pas été appliquées partout à cause des désaccords suscités par l'arbitrage.

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La crise économique mondiale n'a pas arrangé les choses. En 2007, les industriels ont maintenu des prix très bas, prétextant la baisse de la demande chinoise. En 2008, les cours n'ont guère augmenté. "Quand la conjoncture sera de nouveau favorable, dit-on à la FAO, tout dépendra en grande partie de la volonté du gouvernement et de l'industrie de se conformer au consensus obtenu à l'époque de la stratégie de filière, à savoir que le potentiel du secteur repose sur la qualité des fibres."

 

 

Sceau de l'abbaye Saint-Hilaire - Musée Calvet