Tondo de la Vierge et l'Enfant entourés de personnages d'une scène de la vie de saint Anne, (1452, huile sur panneau, 135 cm de diamètre, famille Bartolini, Florence, Palazzo Pitti).

 

 

  Abbaye Saint-Hilaire

  Fra Filippo Lippi,

  peintre du Quattrocento

 

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  Table des matières - ici -

 

  

  Carmelitano ribelle

 

Saint Benoît le constatait déjà, les hôtes (les pauvres) qui ne manquent jamais au monastère doivent être reçus comme le Christ... c'est à ce titre que Filippo Lippi (v. 1406 † 1469), fils d'un boucher, Tommaso di Lippo, et son frère Giovanni, sont recueillis dès leur plus jeune âge, comme enfants abandonnés par des congrégations religieuses. Filippo sera ainsi recueilli à la Santa Maria del Carmine de Florence où, novice, il prononce ses vœux en 1421, à l'âge de 15 ans.

 

 

autoportrait de Filippo LIPPI

Stories from the Life of the Virgin : Death of the Virgin.

Fresco with tempera and metal-foil additions.

Cathedral of Santa Maria dell'Assunta, apse - Spoleto.

 

filippo_lippi_portrait-funeraire-par-son-fils

C'est à la Santa Maria del Carmine que le génie de Fra Filippo Lippi trouvera l’atmosphère adaptée lui permettant de développer et d’exprimer sa créativité et son esprit d’innovation, grâce à des dons prodigieusement précoces, et à une enviable capacité d’assimilation, inspiré en cela par les fresques ornant les murs du couvent et de la chapelle du cardinal Brancacci, dont un cycle de scènes de la vie de saint Cécile (1394-1395), attribué à Lippo d'Andrea (1377 † 1427).

chapelle BRANCCI

 ► Photos de la chapelle Brancacci - ici -

 

 

C'est toujours dans la chapelle Brancacci de Santa Maria del Carmine que Filippo Lippi eut l'opportunité d'assister au travail de Masolino da Panicale et Masaccio.

 

 

 

  

  Masolino da Panicale (1383/1384 † v. 1440)

 

La scène ci-après fait référence à un sermon de Pierre qu'il prêcha à Jérusalem après la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte. La fresque illustre en fait la dernière partie du sermon dans la loi des Apôtres, lorsque Pierre dit: "Repentez-vous, et que chacun d'entre vous baptisé au nom de Jésus Christ pour la rémission des péchés, reçoive le don du Saint-Esprit.

 

Masolino : chapelle BRANCACCI

Masolino : Le Sermon de saint Pierre (1424-1425)

Chapelle Brancacci - Santa Maria del Carmine - Florence

 

 

 

  

  Masaccio (1401 † v. 1428)

 

Né à Castel San Giovanni (aujourd'hui San Giovanni Valdarno) de Ser Giovanni di Mone Cassai et de Jacopa di Martinozzo. Il est l'un des inventeurs de la perspective (qui s'appuie sur la théorie du point de fuite unique), et à ce titre, doit être regardé comme le premier peintre du Quattrocento (infos).

 

Lu dans La passion Lippi de Sophie Chauveau ce passage qui résume presque tout...: "Il n'est plus le même: il s'évade pour y rentrer! Parce qu'y travaille un tout jeune homme dont Lippi ne veut rien perdre. Un grand et gros garçon nommé Tommaso di ser Giovanni di Mone Cassai. Un peintre qui n'a que dix-neuf ans. Hautain et malade de timidité. Hautain parce que timide. Son surnom: Masaccio."

 

"Un autre artiste travaille sur le chantier. Mais Lippi s'en fiche. Il est vieux, démodé et grotesque. Un vieux gothique célèbre, connu sous le nom de Masolino da Panicale. Il ressemble à son nom, il a l'air désuet, d'une tradition recuite. Il a au moins quarante ans."

 

Pour les amoureux de la lecture, ces deux romans pour se glisser dans la peau de Fra Filippo Lippi:

 

 ► La passion Lippi - Sophie Chauveau - ici -

 

 ► La tentation de Fra Lippi - Alain Chapellier - ici -

 

 

l'ombre de saint Pierre

Masolino : Saint Pierre guérissant les malades avec son ombre (1426-1427)

Chapelle Brancacci - Santa Maria del Carmine - Florence

 

La scène de cette fresque fait référence à un épisode de la vie de Pierre relaté dans les Actes des Apôtres (5, 12-14), immédiatement après l'histoire d'Ananias. Jacques Lacan la commentera régulièrement dans son enseignement de la psychanalyse.

 

 

À noter que c'est son fils, Filippino (1457 † 1504), qui achèvera entre 1480 et 1485, les fresques exécutées à la chapelle Brancacci par Masaccio et Masolino.

 

Autoportrai - Filippino Lippi - Chapelle Brancacci - Santa Maria del Carmine - Florence

Filippino Lippi : Autoportrait (1481-1482)

Chapelle Brancacci - Santa Maria del Carmine - Florence

Pour agrandir le document, cliquer - ici -

 

C'est également lui qui acheva un panneau commencé par Léonard de Vinci (1452 † 1519), dans une pièce du Palazzo Vecchio de Florence, siège du Conseil de la République de Florence au XVIe siècle.

 

Le parcours de ces deux peintres se croisa une nouvelle fois vers 1500 à Florence, les Servites ayant commandé à Filippino un retable pour le maître-autel de l'Annunziata. Ayant appris que Léonard avait fait savoir qu'il aurait volontiers fait ce travail, il se retira courtoisement.

 

 

 

  

  Les années 1430

 

À Santa Maria del Carmine, Fra Filippo Lippi a été pressenti comme étant l'auteur en 1432 de la fresque la "Confirmation de la règle des Carmes".

 

Présentation de la Règle des Carmes

Scenes of Carmelite History, or Scenes from the Thebaid.

Fragmentary detached fresco, higly irregular :

main section 386 cm x 480 cm, area at right 95 cm x 137 cm.

Convent of the Carmine, Florence.

 

 

L_7

St John the Evangelist - 43 cm x 32 cm (painted surface)

Barbara Piasecka Johnson Collection - Princeton - New Jersey

 

 

C'est cette même année qu'il semble avoir quitté le couvent pour voyager dans le nord de l'Italie (Pistoia, Sienne, Prato), où il a diffusé les découvertes les plus récentes de Florence et, en même temps, s'est imprégné des techniques stylistiques observées dans les ateliers qu'il a fréquentés. Peut-être arrivé plus tôt, mais il est enregistré à Padoue en 1434, dans l'atelier de Francesco Squarcione (v. 1397 † 1468), peintre local, et puissante personnalité.

 

Au cours de son séjour à Padoue, il fera la connaissance de Mantegna, dont l'évolution du langage pictural dépassera par la suite toute référence subsistante à sa propre peinture.

 

De retour à Florence, il a signé et daté "Tarquinia Madonna" en 1437:

 

Tarquina Madona

Madonna and Child Enthroned - Panel, 114 cm x 65 cm.

Galleria Nazionale Palazzo Barberini, Rome.

 

 

Cette même année, il a reçu une importante commission de la famille Bardori afin d'exécuter un retable dans leur chapelle de Santo Spirito. Ce retable à la "Vierge et l'Enfant entourée d'anges" caractérise déjà son style à mi-chemin entre délicatesse et sensualité:

 

Pala Barbadori

Madonna and Child with Angels, St Frediano and St Augustine.

Panel, 208 cm x 244 cm - Musée du Louvre, Paris.

 

 

Ce retable a été remarqué par Domenico Veneziano, qui en vante la beauté dans une lettre adressée en 1438 à Piero, fils de Giovanni di Cosimo de' Medici. De cette recommandation naîtra une relation étroite avec la famille des Medici, qui interviendra régulièrement auprès des autorités de son Ordre qui jugeaient l'existence de Fra Lippi par trop dissolue.

 

Cosimo de' Medici peint par Pontormo

Pontormo - Portrait von Cosimo de'Medicis dem Altem.

Huile sur bois, 86 cm x 65 cm - Uffizien à Florence.

 

 

Ce retable représentant la Nativité est une commande du 8 mars 1437 des Capitaines du Parti Guelfe pour l'autel de la famille Barbadori, dans l'église de Santo Spirito. On peut considérer qu'il s'agit là de son premier chef-d'œuvre "scénographique":

 

madone

Adoration of the Child - Tempera on panel, 137 cm x 134 cm.

Galleria degli Uffizi - Florence.

 

 

L_14

Madonna and Child - Panel, 155 cm x 71 cm.

Palazzo Medici-Riccardi - Florence.

 

 

 

 

L_15

The Meeting at the Golden Gate - Tempera on wood.

The Ashmolean Museum - Oxford.

 

 

 

  

  Les années 1440

 

C'est vers 1440-1442 qu'il peint sur commande de Roberto Martelli, le retable représentant "L'Annonciation" et les "Épisodes de la vie de saint Nicolas", dans la chapelle familiale de la basilique San Lorenzo de Florence, contenant la dépouille mortelle de Niccolo et Fioretta Martelli.

 

Cette Annonciation, représente à elle seule la somme des recherches artistiques qui virent le jour à Florence au cours des années 1940: maîtrise de la construction de la perspective, utilisation d'un vocabulaire architectural moderne, suggestion de l'anatomie sous les drapés qui donne du volume aux corps tout en sauvegardant la luminosité des couleurs:

 

1440 : San Lorenzo

L'Annunciation - Panel, 175 cm x 183 cm.

Martelli Chapel, San Lorenzo - Florence.

 

 

En 1442, le pape Eugène IV le nomme recteur perpétuel de l'église de San Quirico à Legnaja.

 

Dans les années 1443-1445, il reçoit une commande de la famille Marchini pour un retable qui sera installé dans la chapelle familiale de la basilique de San Lorenzo à Florence. Transférée à plusieurs reprises, l'œuvre est restée dans la basilique jusqu'en 1810, date à laquelle elle a été volée. Retrouvée, elle est exposée depuis 1919 à la Galerie des Offices.

 

Dans sa composition, Fra Lippi et son jeune disciple Fra Diamante, ont recours à une foule pittoresque de personnes (anges, saints, personnages bibliques, etc.), dans des attitudes diverses et informelles conçues comme des portraits réalistes, résolument nouvelles pour l'époque. Mais le détail le plus étonnant est celui des deux lunettes du fond, remplies de bandes diagonales bleu foncé et bleu clair d'une expression totalement novatrice:

 

L_13

Coronation of the Virgin - Panel, 200 cm x 287 cm.

Galleria degli Uffizi - Florence.

 

 

Le thème de la maternité est central dans les œuvres de Lippi et cette madone témoigne elle aussi de sa virtuosité typique, surtout dans le regard éveillé de l'Enfant à l'expression inquiète qui rappelle les physionomies curieuses de Paolo Ucello dans la chapelle de L'Assomption à la cathédrale de Prato.

 

Fra Filippo Lippi - Vierge à l'enfant emmailloté

Vierge à l'Enfant emmailloté (v. 1445-1450).

Muséo di Arte Sacra de Montespertoli.

 

Cette Vierge, insérée dans une niche architecturale, présente une iconographie pouvant être reliée à un groupe de Madones de moyennes dimensions (89 x 64 cm), qui se caractérisent , dans le dessin et dans les figures, par une forte composante sculpturale. Cette caractéristique, conforme aux tendances de l'époque de la sphère florentine, annonce la monumentalité que l'on retrouve dans le Tondo Bartolini (Galeria Palatina de Florence).

 

En 1447, il reçoit le paiement d'une tempera sur bois représentant la vision de la Vierge par saint Bernard. La forme particulière de ce panneau tient au fait qu'il était placé en imposte au-dessus d'une porte du Palazzo Vecchio de Florence:

 

la vision de la Vierge

St Bernard Vision of the Virgin.

Egg tempera on panel, irregular hexagon, 94.3 x 106 cm.

 

 

Autre œuvre produite entre 1448-1450, les "Sept saints" :

 

7 saints

Seven Saints - Egg tempera on panel, 68 cm x 152,8 cm.

National Gallery - Londres.

 

 

Il fut le maître du florentin Sandro Botticelli (1445 † 1510), qui entre dans son atelier en 1465, et deviendra par la suite le Maître de son fils, Filippino Lippi.

 

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St. Benedict Orders St. Maurus to the Rescue of St. Placidus.

Tempera on panel.

The National Gallery of Art - Washington.

 

 

L_10

Adoration of the Magi Fra Filippo Lippi and Fra Angelico.

Tempera on panel, diameter: 137,3 cm x 138,3 cm.

National Gallery of Art - Washington.

 

 

L_11

Annunciation - Wood, 203 cm x 185,3 cm.

Alte Pinakothek - Munich.

 

 

L_12

L'Annunciation - Oil on panel, 117 cm x 173 cm.

Galleria Doria-Pamphili - Rome.

 

 

 

  

  Les années 1450

 

Si dans les années 1950, les œuvres de Lippi perdront quelque peu de leur qualité plastique, qualité qui était en grande partie due à un usage savant du clair-obscur, pour devenir linéaires, avec l'accent sur les contours, se rapprochant ainsi des recherches menées à la même époque par Andrea del Castagno (v. 1419 † 1457) et Domenico Veneziano (v. 1400 † 1461), il demeure que Fra Lippi est un artiste aussi célèbre que sollicité.

 

En 1450, Fra Lippi a été fait aumônier du couvent de San Niccolò de Frieri à Florence. Ayant été reconnu coupable de faux dans un litige l'opposant à l'un de ses assistants, Giovanni di Francesco, il sera démis de sa fonction. Durant cette période d'autres plaintes seront déposées concernant son refus de rémunérer des ouvrages qui n'auraient pas été exécutés de sa main.

 

Malgré la constance de ses démêlés avec la justice et la hiérarchie de son Ordre pour son hédonisme affiché, il est nommé en 1456 aumônier du couvent des Augustines de Santa-Margherita à Prato, dont la Mère supérieure, Bartolomea de' Bovacchiesi, lui commande une œuvre en l'honneur de santa Margherita.

 

À cette occasion, il prend comme modèle une moniale, sœur Lucrezia Buti, née en 1435 à Florence d'un père marchand de soierie, dont l'entrée au couvent avec sa sœur Spinetta fut très certainement imposée par leur frère Antonio, au décès de leur père en 1450.

 

À 50 ans, Fra Lippi tombera amoureux de son modèle qu'il s'empressera de représenter sous les traits de l'élégante santa Margherita, dans sa commande Madonna della Cintola, qu'il exécutera avec son confrère carme, Fra Diamante (v. 1430 † 1498), qui reprendra l'aumônerie en 1466:

 

cintola

Vierge à la ceinture, les saints Grégoire, Marguerite, Thomas, Augustin, Tobie,

et l'ange avec la commanditaire, l'abbesse J. Bartolommea de'Bovacchiesi.

Détrempe sur bois, 199,5 cm x 191 cm - Museo Civico - Prato.

 

 

 

 

 

 

 

Cette liaison, ainsi que la naissance en 1457 de leur fils, Filippino, seront dénoncées aux autorités florentines.

 

Condamné à mort, c'est une fois encore son principal mécène et ami, Giovanni di Cosimo de' Medici duc de Toscane, pour qui il importait peu que Fra Filippo fût un artiste excentrique, à la conduite irrégulière et qui ne manifestait aucun respect envers l'habit religieux qu'il portait depuis son plus jeune âge, compte tenu de son talent et de la foi qu'il exaltait à travers ses œuvres, qui se rend au Vatican afin de solliciter du pape Pie II nouvellement élu, et amis des Medici, de le gracier au motif que "Les esprits rares sont des formes célestes et non de stupides cochers".

 

La diplomatie l'emportera sur le respect de la Règle, et le pape relèvera Fra Filippo Lippi et sœur Lucrezia Buti de leurs vœux en 1458. À cette date une correspondance avec Giovanni di Cosimo de' Medici attestant qu'à cette date, il travaillait déjà sur le projet d'un autel qui sera offert au roi de Naples. Deux ans plus tard, naîtra une petite Alessandra.

1452 : visage

Cette même année, après le décès de son confrère de Florence, Francesco di Stefano dit Il Pesellino (1422 † 1457), il est chargé de terminer un retable commandé à ce dernier en 1455 par la Société des prêtres de la Santa Triniti à Pistoia. Ce retable qu'il achèvera en 1860 fera l'admiration de l'évêque de Prato, Donato de' Medici († 1474). Il sera divisé en plusieurs morceaux, probablement au XVIIIe siècle, la 5e prédelle ayant été découverte à l'Ermitage de Saint-Pétersbour:

 

retable

Le retable - Egg tempera et huile sur bois, 184 cm x 181 cm.

Londres, The National Gallery.

 

 

 

  

  Les années 1460

 

L'Annonciation est l'annonce faite par l'archange Gabriel à la Vierge Marie de sa prochaine maternité divine, à ce titre, c'est un des mystères centraux du culte chrétien dans la mesure où il représente le divin qui s'incarne en homme.

 

Annonciation avec saint Julien l'hospitalier

Annonciation avec saint Julien l'hospitalier.

Détrempe sur bois, 76,5 cm x 46 cm - Museo Civico, Prato.

 

 

 

 

 

 

 

En 1465, c'est toujours Lucrezia Buti qui lui servira de modèle dans le très célèbre "Lippina":

 

lippina

Madonna and Child with Two Angels.

Tempera on panel, 95 cm x 63,5 cm - Galleria degli Uffizi, Florence.

 

 

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Circoncision (1460-65).

Détrempe sur bois - 193,5 cm x 167,5 cm.

Église Spirito Santo (anciennement appelée santa Maria dei Servi) - Prato

 

Circumcision

 

 

  

  1452 - 1466 : la cathédrale du Prado

 

Duomo_di_Prato_2

Piazza del Duomo de Prato.

École florentine - première décennie du XVIIe siècle

Détrempe sur papier marouflé sur toile - 37 cm x 57 cm

Museo Civico de Prato

 

Ce n'est qu'après des menaces et des pressions considérables de l'évêque Donato de' Medici de Prato, et 14 années de travail sans cesse interrompues par d'autres chantiers (le splendide tondo de la "Vierge à l'Enfant" représenté à gauche est daté de 1952), et le concours de Fra Diamante, qu'il achève la réalisation des fresques en 1466. 

choeur du Prado  

 

 

 

 

La réalisation des fresques du Prato était tout à la fois une gageure artistique et physique compte tenu de son âge, notamment dans les grandes scènes situées de chaque côté du chœur, ayant pour thème iconographique des épisodes de la vie de saint Jean-Baptiste et de saint Étienne (auquel la cathédrale était consacrée), Fra Lippi avait 60 ans en 1466.

 

l'addieu de saint Jean-Baptiste à ses parents

Stories from the Life of St John the Baptist : Mission of St John the Baptist.

Fresco with tempera and metal-foil additions.

Cathedral of Santo Stefano, Choir chapel - Prato.

 

 

 

  

  1466 - 1469 : la cathédrale de Spoleto

 

Les fresques représentant des scènes de la vie de la Vierge dans l'abside de la cathédrale de Spoleto ont été commencées en 1466, à la suite du projet du Prado. C'est donc un Fra Lippi affaibli, épaulé une fois encore de Fra Diamante et de Filippino, qui se lance dans cette nouvelle et dernière aventure.

 

Après une interruption, le chantier reprend en septembre 1468, et sera quasiment achevé lorsqu'il décède, le 9 octobre 1469.

Duomo - Spoleto

Témoignage d'un visiteur: "Elle est belle, cette cathédrale du XIIe siècle, avec sa façade rose et blanche ornée de rosaces en dentelle, surmontées d'une mosaïque byzantine, flanquée d'un campanile au toit pointu du XIe siècle. Mais nous piaffons d'impatience, les fresques de Filippo Lippi nous attendent mais nous ne pouvons entrer l'édifice étant fermé jusqu'à 15 heures.

 

Enfin les fresques nous apparaissent, merveilleuses, éblouissantes, elles irradient de lumière et la symphonie de couleurs qui se déploient devant nous a quelque chose d'irréel.

 

Elles sont consacrées à la Vierge: en haut, dans la coupole, le "Couronnement", en bas, à gauche, "L'Annonciation", à droite "La Crèche"; au centre sur un grand panneau, "La Mort".

 

le couronnement de la Vierge

 

le couronnement de la Vierge  

 

Détail

Stories from the Life of the Virgin : Coronation of the Virgin (détail).

Fresco with tempera and metal-foil additions.

Cathedral of Santa Maria dell'Assunta, apse - Spoleto.

 

Détail

 

 

  

  Exposition 2005 au MET

 

Fra Filippo Lippi a marqué l'histoire de la peinture pour ses représentations de la Vierge, caractérisées par l'élégance de leurs silhouettes et la finesse des traits de leurs visages, comme l'atteste cette galerie:

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Madonna and Child

Panel, 127 cm x 87 cm (whole panel), 75,5 cm x 52,3 cm (painted surface)

Walters Art Gallery - Baltimore

 

 

Madona

Madonna and Child.

Panel, 57,4 cm x 37,3 cm.

Denver Art Museum - Denver.

 

Madona 

 

Madona

Madonna and Child - Follower of Fra Filippo Lippi and Francesco Pesellino.

Tempera on panel, 67,2 cm x 46 cm.

National Gallery of Art - Washington.

 

 

Madona

Fra Filippo Lippi et Fra Diamante - Vierge de la Ceinture.

Détrempe grasse sur panneau - 199 cm x 191 cm.

Museo Civico à Prato.

 

 

 

  

  Les peintres majeurs du Quattrocento

 

  

  Brunellesco, Masolino da Panicale, Masaccio

 

  Filippo di Ser Brunellesco Lippi ou Brunelleschi (1377 † 1446);

  Tommaso di Cristoforo Fini, dit Masolino da Panicale (1383/1384 † v.
     1440);

  Tommaso di Giovanni Cassai, dit Masaccio (1401 † v. 1428).

 

 

 

  

  Trois Maîtres de l'Ars Nova

 

  Jan van Eyck ou Johannes de Eyck après c. 1395 (v. 1390 † 1441);

  Robert Campin, dit le Maître de Flémalle (v. 1378 † 1445);

  Rogier Van der Weyden ou Rogier de le Pasture (v. 1399/1400 † 1464).

 

 

 

  

  La "peinture de lumière"

 

  Antonello de Messine (v. 1430 † 1479);

  Barthélemy d'Eyck, van Eyck ou d' Eyck (v. 1420 † après 1470);

  Bartolomé de Cárdenas, dit Bartolomé Bermejo (v. 1440 † v. 1500);

  Dieric Bouts, dit Dirk Bouts le Vieux (v. 1415 † 1475);

  Enguerrand Quarton (v. 1415 † 1466);

  Geertgen Tot Sint-Jans (v. 1460 † 1490);

  Guido di Pietro, en religion Fra Angelico (v. 1400 † 1456);

  Hans Memling (v. 1435 † 1494);

  Hieronymus van Aken, dit Jérôme Bosch (v. 1450 † v. 1516);

  Hugo Van der Goes (v. 1430 † 1482);

  Jean Fouquet (v. 1420 † 1478/1481);

  Leon Battista Alberti (1404 † 1472);

  Maître de Marie de Bourgogne (? † ?);

  Nicolas Froment (v. 1435 † v. 1486);

  Nuno Gonçalves (? † ?);

  Petrus Christus (v. 1410 † 1475/1476);

  Piero della Francesca ou Pietro Borghese (v. 1412 † 1492.

 

 

 

  

  L'Art à Florence au temps de Laurent le Magnifique

 

  Alessandro di Mariano, dit Sandro Botticelli (1445 † 1510);

  Alesso ou Alessio Baldovinetti (1425 † 1499);

  Andrea di Michele di Cione, dit Le Verrocchio (1435 † 1488);

  Andrea Mantegna (v. 1431 † 1506);

  Cosmè Tura ou Cosimo Tura (v. 1430 † 1495);

  Ercole Ferrarese ou Ercole de' Roberti (v. 1450 † 1496);

  Fra Filippo Lippi, dit Fra Filippo del Carmine (1406 † 1469);

  Filippino Lippi (1457 † 1504);

  Francesco del Cossa (v. 1436 † 1477/1478);

  Francesco Squarcione (1396/1397 † 1468);

  Ghirlandaio ou Domenico di Tommaso Bigordi (1449 † 1494);

  Leonardo di ser Piero da Vinci, dit Léonard de Vinci (1452 † 1519);

  Niccolo dell'Arca (1435/1440 † 1494);

  Piero di Cosimo, né di Lorenzo di Chimenti (1461/1462 † 1521);

  Pietro di Cristoforo Vannucci, dit Le Pérugin (1448 † 1523);

  Romain Locatelli, dit Benozzo Gozzoli (v. 1420 † 1497).

 

 

 

  

  L'Art en Lombardie sous les Sforza

 

  Ambrogio da Fossano, dit Bergognone (v. 1453 † v. 1523);

  Carlo Braccesco ou Carlo da Milano (? † 1501);

  Di Angelo di Pascuccio, dit Donato Bramante (1444 † 1514);

  Giovanni Bellini, dit Giambellino (1432/1433 † 1516);

  Vincenzo Foppa (v. 1429 † 1519).

 

 

 

  

  Expositions permanentes en France

 

 ► Toutes les œuvres du Quattrocento classées par artiste et lieux - ici -

 

 

 

  

  Et si c'était vrai ?

 

In 1537 the eighteen-year-old Cosimo Medici inherits the dukedom of Tuscany and with it the many riches of his Medici ancestors. In one of his villas a magical painting, hidden in storage for more than forty years, is discovered and arouses Cosimo's curiosity. The painting depicts the goddess Venus, "who hath no mortal face", rising from the sea and floating to shore on a giant shell. The young duke yearns to know more about the painter, Sandro Botticelli, who created this masterpiece for Cosimo's great uncle.

 

Cosimo seeks out the ageing Alessandra Lippi, the woman purported to be the model for the Venus and for Botticelli's many spectacular Madonnas. He finds her on a small estate outside of Florence and, after speaking to him of her colourful youth as the goddaughter of Botticelli, she bequeaths to Cosimo the memoirs she kept secret along with her unrequitted love for the master painter. This novel brings to life the artistic and political turmoil of fifteenth-century Florence through the stories of Alessandra Lippi.

 

At the centre of her narration, Alessandra follows Botticelli's career and reveals the mystery and controversy surrounding the celebrated "Birth of Venus". Alessandra speaks of a time of artistic glory that Cosimo hopes to return to Florence. But it is also a time of scandal and violence offset only by the definitive image of love and beauty that Botticelli unknowingly created for the next five centuries to come.

 

Carolyn Street LaFond: The Story of Sandro Botticceli & Alessandra Lippi

BOTTICELLI : la naissance de Vénus

 

 

  

  Liens

 

 ► Palazzo Pitti - Florence - ici -

 

 ► Les pigments matériaux de la couleur - ici -

 

 

Armoiries du Comtat Venaissin Coat of arms of the Carmelite order

 

 

Tourisme en Vaucluse Provence - ADDRT 84 Vaucluse en Provence - ADDRT 84
 

 

 

 

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Sceau de Saint-Hilaire